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Le blog de Claire Frisco

20 novembre 2012

Caliméro.

Isabelle, qui travaille avec moi, m'appelle Caliméro.

Mais pourquoi ?

C'est pas juste ! C'est trop injuste...

http://youtu.be/WmzOCtsZTW4

calimero2[1] J'avais pitié de lui quand j'étais petite...

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20 novembre 2012

Amoeba Music

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Amoeba Music. C'est au bout de Haight Street, en bordure du Golden Gate Park, et c'est la mèque du CD (surtout) et du DVD. Ca ressemble à un immense hangar. C'est un lieu immense et génial où l'on peut tout trouver. Question prix, il y a en a pour toutes les bourses. J'y ai acheté le dernier CD des Fresh and the Onlys, le fameux groupe de SF que j'avais pu voir à Washington.

Si vous aimez la musique, c'est vraiment un endroit à ne pas rater si vous passez par SF.

18 novembre 2012

Avec retard...

Des vitrines prises en photos il y a déjà deux semaines, à Union Square.

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Les grandes marques étaient encore en mode Halloween.

Sur la première, dissection d'un sac pour la marque Gucci, je crois, et sur la seconde, de magnifiques tentacules. C'était chez Vuiton.

Du grand art en tout cas pour vitrines "chic et choc" !

Que vont-elle proposer pour Noël ? Certainement quelque chose de sympa...

A suivre.

17 novembre 2012

G.I. Joe homo.

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Aujourd'hui, au Castro, quartier gay de SF, on a bien rigolé car des gens étaient en train d'installer un mobile, dans la rue, non loin du célèbre cinéma LE CASTRO.

Le mobile était constitué de couples de militaires s'enlaçant dans des poses suggestives. Des GI Joe homos. La photo montre un de ses couples.

Les gays du quartier ont vraiment de l'humour...

17 novembre 2012

Suicide...

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Aujourd'hui, on est allés à SF, et en revenant, le pont était bloqué sur la voie de droite. Il y avait des pompiers et des policiers, et un hélicoptère juste au-dessus. Des gens qui semblaient choqués étaient entendus par la police. On a d'abord pensé à un accident de voiture, mais comme aucun véhicule n'étaient stationné, hormis ceux de la police et des pompiers, on en a conclu que quelqu'un s'était jeté du pont.

Ca arrive parfois, malheureusement...

Trouvé sur Wikipedia :

Sauter du haut du pont est une méthode de suicide relativement courante. Le San Francisco Chronicle estime qu’au moins 1 218 personnes se sont suicidées du Golden Gate Bridge entre son ouverture en 1937 et avril 2006, soit une vingtaine en moyenne chaque année. Le premier à se suicider fut Harold Wobber, retraité de 47 ans, trois mois après l'inauguration du pont. L'architecte Joseph Strauss avait alors déclaré « Qui pourrait vouloir sauter de là-haut ? ». Le décompte a officiellement cessé entre 1995 et 1997 pour éviter que la médiatisation du millième suicidé augmente le nombre de tentatives. La majorité des candidats au suicide saute du côté Est, sans doute parce que l'allée ouverte aux piétons est de ce côté-là.

La chute de 67 m prend environ quatre secondes et la personne heurte l'eau à une vitesse approximative de 120 km/h. À la date de 2006, seulement 26 personnes ont survécu à un tel saut. Les survivants ont tous heurté l'eau les pieds en avant, sous un angle faible, et ont souffert de nombreuses fractures et blessures internes.

Le conseil du pont s'est pendant longtemps opposé à une barrière de prévention des suicides au-dessus de la rambarde haute de quatre pieds, et se contentait d'une surveillance vidéo couplée à des rondes aléatoires. Le pont comprend également des bornes de téléphone reliées directement à un service de soutien psychologique pour les éventuels candidats au suicide. En avril 2006, l'administration a cependant donné son feu vert à une étude pour la prévention de suicides qui pourrait notamment évaluer la faisabilité d'un filet semblable à celui qui équipe la tour Eiffel. Cette annonce a eu lieu le même mois que la projection d'un documentaire controversé, The Bridge, réalisé en 2005 par Eric Steel, sur lequel on voit notamment la chute de plusieurs suicidés du pont en 2004, et retraçant leur vie à travers des entretiens avec leurs proches.

Pas de conclusion amusante ou sarcastique aujourd'hui. No comment !

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17 novembre 2012

The National Air and Space Museum.

Dédié à l'histoire de l'aviation et à la conquête de l'espace, il'est paraît-il le musée le plus visité du monde.

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On y est allés, parce qu'on était sur place, et que les musées sont gratuits à Washingtown. Et donc on ne s'est pas privés d'en traverser un certain nombre, dont celui-ci. Quand les musées sont gratuits, c'est vrai que l'on n'hésite pas à pousser la porte. C'est vraiment génial. Et en plus, à Washingtown, la plupart d'entre eux sont regroupés autour du mall, sorte de Champ de Mars qui relie le Capitole au monument de Washingtown. Pratique !

Celui de l'air et de l'espace vaut le détour, mais de là à être le plus visité au monde ... ??? N'exagérons pas.

Et toujours parce qu'on y était, on est aussi allés au musée d'histoire naturelle. C'est vraiment un très beau musée.

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Voilà, fin de mes aventures à Washingtown.

Bientôt un petit voyage à LA.

16 novembre 2012

WC collectifs. GRRRR !

images[5]    

Je déteste les WC collectifs aux Etats-Unis ! D'abord, il y a toujours un espace entre la porte et son montant, ce qui fait que n'importe qui peut voir à travers ce que vous êtes en train d'y faire. Ensuite, il y a un large espace de 30 à 40 cm, sous cette même porte. Ca fait que l'intimité est largement mise à mal. Mais le pire encore, c'est qu'il y a également ce même espace de chaque côté, si le WC est mitoyen.

Donc, le bruit et l'odeur... tout se partage. Un truc de malades...

JE NE SUIS PAS D'ACCORD !!!   GRRRR !

Chacun sa m... Non mais !

15 novembre 2012

HIRSHHORN

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Le HIRSHHORN, un super musée sur le mall de Washingtown.

Il y avait justement une exposition d'Ai Weiwei.

Et des sculptures de cet artiste chinois devant le musée :

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Un musée superbe à ne pas rater pour ceux qui auront l'occasion d'aller à Washingtown. Et devant le musée, un jardin comportant plein de sculptures, dont certaines réalisées par d'illustres artistes .

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15 novembre 2012

Maison Blanche.

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La maison Blanche, prise le jour de l"élection d'Obama, et d'autres bâtiments assez grandioses. La ville en regorge.

Voilà pour Washingtown.

Mais bientôt Thanksgiving, et quatre jours de congés.

Peut-être une virée à Los Angeles... avec Tiphaine.

14 novembre 2012

Georgetown.

 

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Quelques photos du quartier de Georgetown, à Washington DC. De belles rues. de belles maisons (en couleur). De belles boutiques.

Briques et bois mélangés. C'est super beau, et bien agréable de s'y balader. C'est le quartier du marais en Amérique...

13 novembre 2012

Georgetown college.

 

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Nous voici donc au college de Georgetown, autrement dit l'université privée ultra chic de Washington, situé dans le quartier très bourgeois de la ville.

Les lieux sont magnifiques et le prix également. D'après le chauffeur de taxi, ça coûterait quand même 55 000 dollars l'année...

Photo 1 et 2 : Les bâtiments (le terme est un peu basique...).

Photo 3 et 4 : L'entrée d'un des "bâtiments", et l'escalier qui monte à l'étage. 

Photo 5 et 6 : Une classe . Sur la 4, on pose avec, inscription de nos prénoms et de la date de notre passage en ces lieux, sur le tableau noir.

Photo 7 et 8 : Quelques extraits choisis du panneau d'affichage (sympatique ! ...).

Photo 9 : Les chambres d'étudiants, avec terrasse géante, et vue imprenable sur le Potomac.

Photo 10 : Un des couloirs qui mène aux classes.

Photo 11 : Je joue aux échec avec une statue, dans le parc.

Photo 12 : Ca se dégrade... J'ai visité les toilettes. Pas top, sauf qu'on n'a pas besoin de tirer la chasse. Un bruit, assez inquiétant d'ailleurs, genre rire de hyène, vous prévient, et ça marche tout seul. Sauf que je n'avais pas fini de faire pipi... (réclamation ! GRRR !)

Pour conclure, l'endroit ressemble un peu à l'école de sorcellerie de Poudlard. Sérieusement, ça donne envie d'y faire ses études. C'est superbe !

12 novembre 2012

L'exorciste.

L-exorciste-3[1]

Washingtown (suite) :

Notre hôtel, pour le week-end, était situé dans la quartier chic de Georgetown. C'est un quartier très classe de la capitale. Et justement, à Georgetown, on trouve l'escalier qui a été filmé dans le film "L'exorciste".

Evidemment, on a cherché les fameux escaliers et on en a grimpé les marches. Même pas eu peur ! Ca brûle juste un peu (beaucoup) les mollets. 

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Lu sur Wikipedia : Plusieurs films ont Georgetown comme décor. Le plus connu est sans doute L'Exorciste, sorti en 1973, qui se déroule et est partiellement tourné à Georgetown. Dans le film, Regan, la jeune fille possédée, hurle dans l'escalier de 75 marches de la 36th Street, reliant Prospect Street à M Street. Ces escaliers sont désormais connu sous le nom d’Exorcist Stairs.

Demain, des photos de l'université de Georgetown. Ca vaut le coup d'oeil...

11 novembre 2012

Martin Luther King

     Martin_Luther_King_-_March_on_Washington[1]     View_of_Crowd_at_1963_March_on_Washington[1]

Infos trouvées sur Wikipedia :

Martin Luther King, Jr. est un pasteur baptiste afro-américain né à Atlanta (Géorgie) le 15 janvier 1929 et mort assassiné le 4 avril 1968 à Memphis (Tennessee).

Militant non violent pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis, pour la paix et contre la pauvreté, il organise et dirige des actions tel le boycott des bus de Montgomery pour défendre le droit de vote, la déségrégation et l'emploi des minorités ethniques. Il prononce un discours célèbre le 28 août 1963 devant le Lincoln Memorial à Washington durant la marche pour l'emploi et la liberté : « I have a dream ».

Représentant le SCLC, Martin Luther King est le dirigeant d'une des six grandes organisations pour les droits civiques qui organisent la marche vers Washington pour le travail et la liberté. Il est l'un de ceux qui acceptent le souhait du président John F. Kennedy de changer le message de la marche.

Le président, qui avait déjà soutenu publiquement Martin Luther King et était déjà intervenu plusieurs fois pour le faire sortir de prison, s'était initialement opposé au principe de la marche car il craignait un impact négatif sur le vote de la loi sur les droits civiques. Le but initial de la marche était de montrer la situation désespérée des Afro-Américains des États du Sud et l'échec du gouvernement fédéral à assurer leurs droits et leur sécurité. Le groupe des six accepte sous la pression et l'influence présidentielle de passer un message moins radical. Certains activistes des droits civiques pensent alors que la marche ne présente plus qu'une vision inexacte et édulcorée de la situation des noirs ; Malcolm X l'appelle alors « La farce sur Washington »,

En 1963, la marche sur Washington fait des demandes spécifiques. Elle est menée par 6 organisations

  • la fin de la ségrégation raciale dans les écoles publiques ;
  • une législation significative sur les droits civiques (incluant une loi interdisant la discrimination raciale dans le monde du travail) ;
  • une protection des activistes des droits civiques de la violence policière ;
  • un salaire minimum de 2 $ pour tous les travailleurs sans distinction ;
  • un gouvernement indépendant pour Washington, D.C., qui dépend alors d'un comité du congrès.

En dépit des tensions, la marche est un énorme succès. Plus de 250 000 personnes de toutes les ethnies se réunissent le 28 août 1963 face au Capitole, dans ce qui est la plus grande manifestation ayant eu lieu jusque là dans l'histoire de la capitale américaine.

Fin mars 1968, Martin Luther King se déplace à Memphis (Tennessee) pour soutenir les éboueurs noirs locaux qui sont en grève depuis le 12 mars afin d'obtenir un meilleur salaire et un meilleur traitement. Les Afro-Américains étaient payés 1,70 dollar de l'heure et n'étaient pas payés quand ils ne pouvaient pas travailler pour raison climatique, contrairement aux travailleurs blanc. Des violences éclatent autour des marches pacifiques, un jeune Afro-Américain est tué.

Le 4 avril 1968 à 18 h 01, Martin Luther King est assassiné par un ségrégationniste blanc sur le balcon du Lorraine Motel à Memphis dans le Tennessee.

Des tas d'autres infos, vraiment très intéressantes, sur Wikipedia.

 

Hier, avec Marie, on s'est posé un moment devant cet énorme monument qu'est le Lincolm Memorial, et on a marché jusque l'obélisque. On était donc sur ce lieu d'histoire pour la population noire.

Mais ce qui est intéressant, c'est que la rue dans laquelle se trouve la Bohémian Caverns, est justement celle qui a connu les plus grandes émeutes, suite à la mort de Martin Luther King. Le quartier a alors complètement brûlé, sauf la maison qui est aujourd'hui le Ben's hili Bowl. Je ne sais pas si c'était une boutique à l'époque, mais je pense que oui car c'est là que les gens venaient pour avoir un peu à manger. Ca a donc été un lieu solidarité important.

Quelques photos pour changer un peu de ce long texte posté aujourd'hui.

Le quartier, encore a très forte majorité noire, s'embourgeoise petit à petit et tend à devenir un lieu attractif pour les bobos.

 

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Bon, tout ça est bien beau, mais on reprend l'avion tout à l'heure. Il va bien falloir penser à retourner au travail.

J'ai assez hâte en fait. On va profiter des 6 heures de vol pour préparer notre classe. A bientôt à San Francisco !


***

Discours prononcé par Martin Luther King le 28 Août 1963 lors de la marche de Washington :

Je suis heureux de me joindre à vous aujourd’hui pour participer à ce que l’histoire appellera la plus grande démonstration pour la liberté dans les annales de notre nation.

Il y a un siècle de cela, un grand Américain qui nous couvre aujourd’hui de son ombre symbolique signait notre Proclamation d’Emancipation. Ce décret capital se dresse, comme un grand phare illuminant d’espérance les millions d’esclaves marqués au feu d’une brûlante injustice. Ce décret est venu comme une aube joyeuse terminer la longue nuit de leur captivité.

Mais, cent ans plus tard, le Noir n’est toujours pas libre. Cent ans plus tard, la vie du Noir est encore terriblement handicapée par les menottes de la ségrégation et les chaînes de la discrimination. Cent ans plus tard, le Noir vit à l’écart sur son îlot de pauvreté au milieu d’un vaste océan de prospérité matérielle. Cent ans plus tard, le Noir languit encore dans les coins de la société américaine et se trouve exilé dans son propre pays.

C’est pourquoi nous sommes venus ici aujourd’hui dénoncer une condition humaine honteuse. En un certain sens, nous sommes venus dans notre capitale nationale pour encaisser un chèque. Quand les architectes de notre République ont magnifiquement rédigé notre Constitution de la Déclaration d’Indépendance, ils signaient un chèque dont tout Américain devait hériter. Ce chèque était une promesse qu’à tous les hommes, oui, aux Noirs comme aux Blancs, seraient garantis les droits inaliénables de la vie, de la liberté et de la quête du bonheur.

Il est évident aujourd’hui que l’Amérique a manqué à ses promesses à l’égard de ses citoyens de couleur. Au lieu d’honorer son obligation sacrée, l’Amérique a délivré au peuple Noir un chèque en bois, qui est revenu avec l’inscription “ provisions insuffisantes ”. Mais nous refusons de croire qu’il n’y a pas de quoi honorer ce chèque dans les vastes coffres de la chance, en notre pays. Aussi, sommes-nous venus encaisser ce chèque, un chèque qui nous donnera sur simple présentation les richesses de la liberté et la sécurité de la justice.

Nous sommes également venus en ce lieu sacrifié pour rappeler à l’Amérique les exigeantes urgences de l’heure présente. Ce n’est pas le moment de s’offrir le luxe de laisser tiédir notre ardeur ou de prendre les tranquillisants des demi-mesures. C’est l’heure de tenir les promesses de la démocratie. C’est l’heure d’émerger des vallées obscures et désolées de la ségrégation pour fouler le sentier ensoleillé de la justice raciale. C’est l’heure d’arracher notre nation des sables mouvant de l’injustice raciale et de l’établir sur le roc de la fraternité. C’est l’heure de faire de la justice une réalité pour tous les enfants de Dieu.

Il serait fatal pour la nation de fermer les yeux sur l’urgence du moment. Cet étouffant été du légitime mécontentement des Noirs ne se terminera pas sans qu’advienne un automne vivifiant de liberté et d’égalité. 1963 n’est pas une fin, c’est un commencement. Ceux qui espèrent que le Noir avait seulement besoin de se défouler et qu’il se montrera désormais satisfait, auront un rude réveil, si la nation retourne à son train-train habituel. Il n’y aura ni repos ni tranquillité en Amérique jusqu’à ce qu’on ait accordé au peuple Noir ses droits de citoyen. Les tourbillons de la révolte ne cesseront d’ébranler les fondations de notre nation jusqu’à ce que le jour éclatant de la justice apparaisse.

Mais il y a quelque chose que je dois dire à mon peuple, debout sur le seuil accueillant qui donne accès au palais de la justice : en procédant à la conquête de notre place légitime, nous ne devons pas nous rendre coupables d’agissements répréhensibles. Ne cherchons pas à satisfaire notre soif de liberté en buvant à la coupe de l’amertume et de la haine. Nous devons toujours mener notre lutte sur les hauts plateaux de la dignité et de la discipline. Nous ne devons pas laisser nos revendications créatrices dégénérer en violence physique. Sans cesse, nous devons nous élever jusqu’aux hauteurs majestueuses où la force de l’âme s’unit à la force physique.

Le merveilleux esprit militant qui a saisi la communauté noire ne doit pas nous entraîner vers la méfiance de tous les Blancs, car beaucoup de nos frères blancs, leur présence ici aujourd’hui en est la preuve, ont compris que leur destinée est liée à la nôtre. L’assaut que nous avons monté ensemble pour emporter les remparts de l’injustice doit être mené par une armée bi-raciale. Nous ne pouvons marcher tout seul au combat. Et au cours de notre progression il faut nous engager à continuer d’aller de l’avant ensemble. Nous ne pouvons pas revenir en arrière.

Il y a des gens qui demandent aux militants des Droits Civiques : “ Quand serez-vous enfin satisfaits ? ” Nous ne serons jamais satisfaits aussi longtemps que le Noir sera la victime d’indicibles horreurs de la brutalité policière. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos corps, lourds de la fatigue des voyages, ne trouveront pas un abri dans les motels des grandes routes ou les hôtels des villes. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que la liberté de mouvement du Noir ne lui permettra guère que d’aller d’un petit ghetto à un ghetto plus grand. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps que nos enfants, même devenus grands, ne seront pas traités en adultes et verront leur dignité bafouée par les panneaux “ Réservé aux Blancs ”. Nous ne pourrons être satisfaits aussi longtemps qu’un Noir du Mississippi ne pourra pas voter et qu’un Noir de New-York croira qu’il n’a aucune raison de voter.

Non, nous ne sommes pas satisfaits et ne le serons jamais, tant que le droit ne jaillira pas comme l’eau, et la justice comme un torrent intarissable. Je n’ignore pas que certains d’entre vous ont été conduis ici par un excès d’épreuves et de tribulations. D’aucuns sortent à peine d’étroites cellules de prison. D’autres viennent de régions où leur quête de liberté leur a valu d’être battus par les orages de la persécution et secoués par les bourrasques de la brutalité policière. Vous avez été les héros de la souffrance créatrice. Continuez à travailler avec la certitude que la souffrance imméritée vous sera rédemptrice.

Retournez dans le Mississippi, retournez en Alabama, retournez en Caroline du Sud, retournez en Georgie, retournez en Louisiane, retournez dans les taudis et les ghettos des villes du Nord, sachant que de quelque manière que ce soit cette situation peut et va changer. Ne croupissons pas dans la vallée du désespoir. Je vous le dis ici et maintenant, mes amis, bien que, oui, bien que nous ayons à faire face à des difficultés aujourd’hui et demain je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal américain.

Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : “ Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ”. Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité. Je rêve qu’un jour, même l’Etat du Mississippi, un Etat où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice. Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère.

Je fais aujourd’hui un rêve ! Je rêve qu’un jour, même en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur à la bouche pleine des mots “ opposition ” et “ annulation ” des lois fédérales, que là même en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs.

Je fais aujourd’hui un rêve ! Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair. Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud. Avec cette foi, nous serons capables de distinguer dans la montagne du désespoir une pierre d’espérance. Avec cette foi, nous serons capables de transformer les discordes criardes de notre nation en une superbe symphonie de fraternité. Avec cette foi, nous serons capables de travailler ensemble, de prier ensemble, de lutter ensemble, d’aller en prison ensemble, de défendre la cause de la liberté ensemble, en sachant qu’un jour, nous serons libres. Ce sera le jour où tous les enfants de Dieu pourront chanter ces paroles qui auront alors un nouveau sens : “ Mon pays, c’est toi, douce terre de liberté, c’est toi que je chante. Terre où sont morts mes pères, terre dont les pèlerins étaient fiers, que du flanc de chacune de tes montagnes, sonne la cloche de la liberté ! ” Et, si l’Amérique doit être une grande nation, que cela devienne vrai.

Que la cloche de la liberté sonne du haut des merveilleuses collines du New Hampshire ! Que la cloche de la liberté sonne du haut des montagnes grandioses de l’Etat de New-York ! Que la cloche de la liberté sonne du haut des sommets des Alleghanys de Pennsylvanie ! Que la cloche de la liberté sonne du haut des cimes neigeuses des montagnes rocheuses du Colorado ! Que la cloche de la liberté sonne depuis les pentes harmonieuses de la Californie ! Mais cela ne suffit pas. Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Stone de Georgie ! Que la cloche de la liberté sonne du haut du mont Lookout du Tennessee ! Que la cloche de la liberté sonne du haut de chaque colline et de chaque butte du Mississippi ! Du flanc de chaque montagne, que sonne le cloche de la liberté ! Quand nous permettrons à la cloche de la liberté de sonner dans chaque village, dans chaque hameau, dans chaque ville et dans chaque Etat, nous pourrons fêter le jour où tous les enfants de Dieu, les Noirs et les Blancs, les Juifs et les non-Juifs, les Protestants et les Catholiques, pourront se donner la main et chanter les paroles du vieux Negro Spiritual : “ Enfin libres, enfin libres, grâce en soit rendue au Dieu tout puissant, nous sommes enfin libres ! ”.

La fin est bien religieuse, mais Martin Luther King était un prêtre, donc... CQFD

10 novembre 2012

Bohemian Caverns.

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Le Bohemian Caverns est un club mythique de jazz de Washington, situé à l'angle de U street et de la 11th street, où se sont produits Miles Davis, John Coltrane, Duke Ellington et Ella Fitzgerald, pour ne citer que ces grands noms. Le club a réouvert ses portes en 2000 et l'endroit est vraiment étrange. Au niveau de la rue, c'est un bar. Et en bas, par une porte extérieure, on pénètre dans une véritable grotte. On a donc écouté du très bon jazz ce soir, dans cette ambiance particulière. Il paraît que la salle avait déjà cette allure à l'époque des grandes pointures citées ci-dessus.

Désolée pour la qualité des photos, mais dans une grotte, très peu éclairée...

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Excellente soirée !

10 novembre 2012

Le Red Palace.

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Vendredi soir, on est donc allées dans un lieu vraiment magique, appelé : le Red Palace.

En voyant les photos, vous pouvez vous rendre compte du décor. Trop funny, dans le genre magie et sorcellerie. Des trucs trop bizarres dans les vitrines... Ca faisait un peu vaudou. Un lieu très coloré et très chaleureux. Au-dessus du bar, il y a une salle, et c'est donc là qu'on a découvert le groupe The fresh and onlys. On a également aimé Shark Week, le groupe qui jouait en première partie. Mais malheureusement, je n'ai rien pu trouver sur eux, sur le net. Ils sont bons en musique, mais pas en promo...

Quelques photos du chanteur (vraiment bon) des Shark Weeks :

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Et d'autres de notre groupe favori :The Fresh and onlys (voir les vidéos proposées hier) :

2012-11-10 05     2012-11-10 05

2012-11-10 06     2012-11-10 06

9 novembre 2012

Petit tour à Washington.

images[5]Super journée aujourd'hui. !

Avec une copine de San Francisco, Marie, on a visité des musées, on a loué des vélos, et on a terminé par un concert rock dans lieu vraiment trop sympa, pour écouter un groupe de San Francisco... The Fresh and onlys. On a adoré.

J'ai pris 128 photos aujourd'hui. Je n'en poste que quelques-unes ce soir car il est très tard... et qu'il faut que je trie tout ça.

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Et si vous voulez écouter The Fresh and onlys :

"Waterfall" : http://youtu.be/7rnDUhQbeKM

"Yes or no" : http://youtu.be/Iuvu_MgfyI4

"Summer of love" : http://youtu.be/iWUnUGXJqn4

La suite demain.

8 novembre 2012

Le vote électronique.

Un électeur filme une machine à voter qui choisit Romney quand il vote Obama  

Lors de ces dernières élections, un électeur de Pennsylvanie a été confronté à un appareil à écran tactile qui votait Mitt Romney alors que son doigt appuyait sur Barack Obama !

La scène s'est passée dans un bureau de vote de comté de Perry. Constatant ce défaut, l'électeur a commencé par demander à d'autres votants s'ils avaient eu le même problème. Ce n'était pas le cas. Il s'est alors tourné vers une bénévole assurant sur place la bonne marche du scrutin. Celle-ci lui a expliqué qu'il n'y avait aucun problème.

Sûr de son fait, l'électeur est retourné à la machine à voter et a filmé l'opération puis il a posté la vidéo sur YouTube et Dailymotion  avant de la signaler au site Reddit.

Le petit film a rapidement fait le tour du Web.  (voir ci-dessous)

L'internaute a affirmé qu'il a finalement réussi à voter sur cette machine, pour le président réélu. En tâtonnant et en multipliant les essais, il a pu constater que la zone comprise entre le haut du bouton "Mitt Romney" et le bas du carré noir censé sélectionner "Barack Obama" était une zone "Romney". Pour élire Obama, il fallait appuyer sur le fin espace blanc compris entre le bas du carré noir "Obama" et le bas du bouton "Obama".

Voter pour les autres candidats ne posait pas de problème.

A la suite de cette alerte, la chaîne NBC a confirmé qu'une machine électronique de ce bureau de vote avait bien été mise hors service.

Sacrée saleté de machine électronique...              

8 novembre 2012

Mardi, jour de vote.

  

Pourquoi les Américains votent-ils un mardi ?

D'après des infos trouvées sur le net :

En 1792, chaque Etat choisissait librement la date de la tenue de l'élection, à condition qu'elle se situe dans les 34 jours avant le premier mercredi de décembre. Mais avec l'amélioration des moyens de communication, les résultats des premiers Etats étaient connus et pouvaient influencer les autres Etats encore en phase électorale, ce qui posait problème.

En 1845, le Congrès décida donc de changer ce mode de fonctionnement. Le mois de novembre fut alors privilégié car il permettait plus facilement aux agriculteurs de venir voter. En effet, la plupart de la population américaine vivait, à l'époque, de l'agriculture et les saisons de printemps et d'été surchargeaient les fermiers dans leur labeur.

Cela n'explique cependant pas pourquoi l'élection se tient le mardi après le premier lundi de novembre. Il y aurait deux explications à cela :

La première veut que les bureaux de vote, disséminés sur le territoire, se trouvaient parfois à des kilomètres du lieu de vote, et avec les moyens de transport de l'époque, il n'était pas aisé de s'y rendre rapidement. La population devait parfois partir un jour à l'avance, ce qui posait problème en cas de vote le lundi. Car partir un jour à l'avance signifiait que les Américains ne pouvaient se rendre à la messe le dimanche, jour consacré au seigneur. (Trop grave !...)

D'après la seconde explication, les risques étaient trop importants, en cas de tenue du vote le lundi, que l'événement tombe un 1er novembre, jour de la Toussaint, fête chère aux nombreux catholiques. (Zut alors !...)

En choisissant obligatoirement le mardi qui suit le premier lundi de novembre, l'élection ne peut se dérouler qu'entre le 2 et le 8 novembre. Ce qui se vérifie cette année car elle aura lieu ce mardi 6.

Le vote n'étant pas obligatoire aux Etats-Unis, mieux valait donc tout mettre en œuvre pour inciter la population à venir voter. Néanmoins, à l'heure actuelle, nombre d'Américains ne travaillent plus dans l'agriculture. Certaines personnes voudraient dès lors éviter de voter un mardi en pleine semaine et privilégient, soit d'instaurer un jour de congé légal, soit de voter le dimanche. Une solution est toutefois mise en place dans de nombreux Etats avec la possibilité d'un vote anticipé, permettant de s'exprimer avant la date fatidique.

Bon, vous l'aurez compris, tout est affaire de curés...

7 novembre 2012

Elections américaines.

 

imagesCAJ3Y7NRTout le monde sait bien qu'Obama n'est pas un révolutionnaire.

Mais l'Amérique, et le monde, a évité le pire : Romney et ses idées créationnistes, fascistes, racistes et mormones.

Ils (et elles) ont voté pour Obama :

Quelques infos trouvées sur internet :

Doc 1) :

54% des femmes

Les Américaines ont voté majoritairement pour Barack Obama : 54% contre 44% pour Mitt Romney selon des sondages diffusés par les médias américains. Le vote en faveur du président sortant est donc féminin quand celui pour le candidat républicain est majoritairement masculin (45% contre 52%). 

70% des hispaniques

Les latinos avaient contribué à la victoire d'Obama en 2008. Mais leur manque d'enthousiasme aurait pu avoir de lourdes conséquences cette année. Il n'en est rien. Ils ont voté en masse pour Obama (71% contre 27% pour Romney). 

93% des afro-américains

Cette tendance est encore plus marquante du côté des afro-américains. Comme en 2008, ils ont très largement glissé dans l'urne le bulletin du candidat démocrate, à hauteur de 93%. Un score sans appel. Au contraire, Mitt Romney a conquis l'électorat "blanc". "Les hommes blancs ont voté pour Romney. Il a gagné parmi ceux qui se disent opposés au mariage homo, qui veulent interdire l'avortement ou qui sont partisans de l'expulsion massive d'immigrés", écrit le New York Times dans son édito.

60% des moins de 29 ans

En 2012, comme en 2008, les jeunes ont choisi Obama. 60% des 18-24 ans et 60% des 25-29 ans, selon les premières estimations. Romney a pris l'avantage quant à lui chez les plus de 45 ans. "La seule question qui reste est celle de savoir si le vote jeune est lié au président Obama uniquement ou s'il est avantage pour les démocrates plus largement", s'interroge le Washington Post. 

60% de ceux gagnant moins de 50 000 dollars

Une nette fracture selon les revenus se dessine chez les électeurs. Les Américains ayant des revenus inférieurs à 50 000 dollars ont voté Obama, ceux qui gagnent plus de 50 000 dollars ont choisi Romney.

Et encore :

*74% de personnes d'origine asiatique ont voté Obama.

*Et plus on vit dans une grande ville, plus on vote démocrate, et plus on est un rural, plus on vote républicain.

Doc 2) :

web-vote-obama-romney-01[1]

Et encore... :

nyt_US_156px_president_map[1]

C'était acquis que les habitants de Californie, et que ceux vivant dans ce qu'on appelle les vieux états du nord, votent démocrate, mais c'est bien le vote majoritairement démocrate en Floride, en Virginie et dans l'Ohio qui ont fait l'élection, ces états comprenant un nombre important de grands électeurs.

6 novembre 2012

OBAMA.

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Obama won this night !

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Et voici ma photo de la maison blanche, prise le soir-même de l'élection.

Ca a été très serré jusque 11h 30, heure locale à Washington, et puis finalement, la victoire serait nette. La Californie a bien sûr votée Démocrate.

La ville était déserte ce soir. Les gens étaient devant leur poste de TV. Nous, avec des collègues, on se baladait dans la ville quand ont a été invité par une femme, à une soirée, pour suivre les résultats, au 9ème étage d'un immeuble, à deux pas de la Maison Blanche. C'était des pro Obama et on a pu discuter avec eux. C'était sympa.

Plus d'infos demain.

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